Sur les traces d’Albert Schweitzer
Église Saint-Nicolas à Strasbourg © Jean-Marie Stocker
Né le 14 janvier 1875 au sud de l’Alsace à Kaysersberg, Albert Schweitzer arriva à Strasbourg
pour y étudier à partir de 1893, puis embarqua pour l’Afrique le 26 mars 1913. Il illustre l’esprit
universel, à la fois théologien, philosophe, musicologue et musicien, écrivain et médecin
missionnaire. Cet Alsacien au rayonnement international reçut le Prix Nobel de la paix en 1953
et marqua de son empreinte divers lieux de Strasbourg et tout particulièrement le Séminaire
protestant.
Point de départ de l’itinéraire, le Séminaire protestant, communément appelé le Stift, au 1b quai Saint-Thomas (bâtiment à droite à l’intérieur de la cour) est un lieu connu très tôt par Schweitzer dans sa carrière
théologique. Albert Schweitzer, qui commença des études de théologie et de philosophie à l’Université de Strasbourg, occupa une chambre dans l’imposante maison construite à la fin du XVIIIe siècle. Il devint le directeur intérimaire de cette institution en 1901 et son directeur de 1903 à 1906. C’est là qu’il écrivit l’oeuvre marquante sur le secret historique de la vie de Jésus paru en 1906. L’année précédente, il avait publié son travail sur le musicien-poète Jean-Sébastien Bach. Dans l’actuelle salle Rodolphe Peter, vous trouverez une peinture représentant le jeune Schweitzer, ainsi qu'un bas-relief du docteur, placé en 2009 dans le passage du porche d’entrée.
En sortant de la cour, à gauche sous le porche, arrêtez vous à la Médiathèque protestante. De nombreux livres, brochures et articles publiés par Albert Schweitzer (ou le concernant) sont conservés à la bibliothèque du Collegium Wilhelmitanum, tout comme dans les archives de l’hebdomadaire protestant « Kirchenbote » auquel Schweitzer a collaboré.
Le circuit se prolonge par la traversée du pont en direction de l’hôpital civil. Sur le quai Saint-Nicolas, vous
trouverez l’église su même nom. Fondée en 1182, celle-ci repose en partie sur les murs d’un fortin du Bas-Empire. Reconstruite en 1381, elle fut agrandie en 1454. L’arc triomphal porte la date de 1577. La façade est moderne (1905). De l’église romane, il ne subsiste que quelques éléments décoratifs réemployés dans le clocher. À l’intérieur, des restes de peintures murales et de nombreuses pierres tombales. Dès la fin de ses études et pratiquement pendant toute sa période strasbourgeoise suivante, Schweitzer fut vicaire de la paroisse de cette église. Revenu à Strasbourg en 1918, il y prononça des prédications devenues célèbres.
À noter que pendant cette période, Schweitzer cumula, de 1902 à 1913, une fonction d’enseignant libre à la Faculté de théologie protestante de l’Université de Strasbourg. En 1905, à l’âge de 30 ans, il entama des
études de médecine pour pouvoir se mettre au service de la Mission en Afrique. Il fut nommé docteur en médecine en 1913 et surnommé plus tard « le docteur de la Forêt vierge ».
Revenez ensuite sur vos pas, dépassez le Séminaire protestant et empruntez la rue Martin Luther sur votre droite. Là, vous pourrez contempler l’église Saint-Thomas. Après son retour en Alsace en 1918, Schweitzer donna régulièrement des concerts d’orgue dans cette église pour récolter des fonds pour l’hôpital de Lambaréné. Schweitzer jouait de l’orgue lorsque cela lui était possible (pour la dernière fois en 1954).
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